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Quelles peuvent être les frontières de la Palestine ? Les Israéliens refusent, en Cisjordanie, qu'elles coïncident avec la Ligne verte, la ligne de cessez-le-feu en vigueur entre 1948 et 1967. Ils souhaitent incorporer à Israël les plus importantes colonies en échange de territoires israéliens non habités. Les Palestiniens n'y sont pas opposés, à condition que ces compensations respectent le principe de parité.

Les Israéliens ont déclaré Jérusalem "capitale unifiée et éternelle" d'Israël, mais les Palestiniens veulent que la partie orientale de la ville soit celle de leur futur Etat. Un partage pourrait s'effectuer sur la base des "paramètres" établis par Bill Clinton en 2000 (les parties de la ville où les Palestiniens sont majoritaires seraient rattachées à la Palestine).

En revanche, une solution de compromis reste à trouver pour le contrôle ou la souveraineté sur les lieux saints juifs et musulmans localisés sur un site identique : l'esplanade des Mosquées pour les musulmans, le mont du Temple pour les juifs.

La création d'Israël en 1948 s'est accompagnée du départ d'environ 700 000 Palestiniens qui se sont principalement réfugiés en Jordanie, en Syrie et au Liban. Ce nombre dépasse aujourd'hui les 4,4 millions, selon l'agence des Nations unies créée à leur intention (UNRWA). Ces réfugiés ont été relativement bien intégrés en Jordanie et en Syrie, mais pas au Liban. Israël s'oppose formellement au retour de ces réfugiés sur son territoire. Les Palestiniens, qui ont longtemps défendu un "droit" au retour, souhaitent qu'un nombre symbolique, négocié avec les Israéliens, puisse être autorisé à revenir en Israël et que les autres aient le choix entre s'installer en Palestine ou dans un pays tiers. Ils plaident également pour l'indemnisation des réfugiés.

Les colonies

Environ 450 000 Israéliens résident dans des colonies créées en Cisjordanie après la guerre de 1967, près de 200 000 d'entre eux sont installés dans les quartiers de colonisation construits autour de Jérusalem. Au terme des échanges de territoires auxquels les Israéliens et les Palestiniens pourraient procéder, la majorité des colonies deviendraient israéliennes (le bloc d'Ariel dans le Nord, les colonies de Jérusalem dans le Centre et le Goush Etzion dans le Sud). Les colonies restantes seraient évacuées, comme lors du retrait israélien de Gaza en 2005, qui avait également concerné quatre implantations isolées dans le nord de la Cisjordanie.