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LES NOTIONS

DÉFINITION

ORGANISATION DE

L'ESPACE

L'étude des milieux humanisés conduisent les géographes à chercher à comprendre comment les sociétés humaines s'approprient l'espace, mettent en valeur les ressources en tenant compte des risques, implantent leurs habitats, mettent en place des réseaux... L'ensemble de ces actions permettent de caractériser une organisation de l'espace.

TERRITOIRE

Tout espace socialisé, approprié par ses habitants, quelque que soit sa taille. Ces derniers ont, en effet, une mémoire mais aussi une pratique, une représentation de cet espace. Un territoire est donc l'œuvre des hommes et on pourra appeler territoire, les espaces n'ayant pas forcément d'unité naturelle ou historique et n'étant pas polarisé par une ville ou organisé par un Etat.

Cette notion n'implique pas d'échelle précise.

Cette notion a également 2 acceptations différentes dont la première relève du politique et la seconde des comportements individuels et collectifs.

Les territoires sont la traduction d'une véritable Géographie du pouvoir. Mais il semble que de plus en plus le pouvoir s'exerce de façon discontinue, non pas sur la totalité d'un espace, mais sur des lieux particuliers de cet espace et sur les relations entre ces lieux.

RÉSEAU

Aspect systémique et caractère binaire. Le réseau reflète la structure d'un ensemble d'interactions, de transactions entre individus, groupes, firmes. Les réseaux de transport et de communication sont soumis aux contraintes des espaces géographiques en même temps qu'ils affectent ces espaces.

Les réseaux peuvent être réels ou virtuels.

Le réseau peut être également perçu comme un territoire transactionnel discontinu à vision dynamique (réseaux s'amplifient ou disparaissent).

Ils sont hiérarchisés et cette hiérarchisation contribue à la structuration des espaces (plus ou moins accessibles).

Les réseaux existent à toutes les échelles.

GÉOPOLITIQUE

Etude des rapports entre le domaine du politique et de l'espace. D'une manière plus restrictive, la Géopolitique étudie les rivalités de pouvoir entre des forces politiques opposées à propos d'un territoire.

ACTEURS

Individu, groupe de personnes ou organisation auxquels on attribue un pouvoir d'agir de façon efficace sur l'espace géographique. Un acteur interagit avec d'autres acteurs.

FRONTIÈRE

Limite qui borne le territoire d'un Etat.

Frontière : ligne de fracture. Les frontières introduisent des effets dans l'organisation spatiale des territoires situés de part et d'autre de leur tracé.

Frontière : interface. Dévalorisation du rôle de la frontière dans certains espaces qui privilégient les échanges.

IDENTITÉ

Mot à double sens signifiant à la fois ce qui est pareil et ce qui est distinct. Pourtant, la Géographie est abondamment sollicitée de contribuer à définir des identités.

L'identité va souvent de pair avec le territoire et touche à la conception qu'a l'individu de lui-même et de son environnement social. En effet, l'identité passe par le territoire dont il est le support à travers les lieux.

Notion essentielle en Géographie car c'est en vivant ensemble et en agissant que se forge l'identité. Elle a pourtant du mal à s'affirmer.

FLUX

Courants d'échanges visibles ou non qui sillonnent un espace. Ils ont une origine, une destination, un trajet. Les flux sont canalisés par des réseaux.

CENTRE /PÉRIPHÉRIE

Façon de penser la différenciation de l'espace à tous les niveaux spatiaux, de la ville au monde.

Le centre se caractérise par  un certain pouvoir, une capacité d'innovation, une capacité d'attraction, une capacité d'organisation vis à vis des sous-ensembles territoriaux voisins.

La périphérie se définit négativement vis à vis du centre (dominée, abandonnée, délaissée, exploitée, annexée ou intégrée…)

Centre et périphérie n'ont pas une signification géométrique, ils ne correspondent pas à une opposition absolue, mais doivent se comprendre comme des notions relatives, l'écart qui les sépare étant très variable. Cette notion exprime des relations de domination et de dépendance.

PÔLE

Centre d'action autour duquel tout semble s'organiser : pôle d'attraction, de croissance, de développement…Un pôle attire donc les migrations, les capitaux, les entreprises…

Métropolisation est la traduction spatiale de la polarisation opérée par les réseaux.

ENVIRONNEMENT

L'environnement en Géographie doit se comprendre comme l'étude de la relation entre les éléments naturels et les hommes. C'est tout ce qui nous entoure et agit sur nous (activités des hommes, cultures, institutions…). Il invite donc à définir l'espace non plus morphologiquement mais dynamiquement, en terme de flux, de communications et d'arrêts.

MILIEUX

Les milieux naturels n'existent quasiment plus, c'est l'anthropisation. Les milieux ne sont étudiés que dans leur relation avec les hommes : cette interrelation est développée dans le « géosystème ».  Aussi il est, dans se sens, le synonyme d'environnement. Un milieu se définit donc toujours par rapport à un lieu, au moins à une activité, ou à un groupe social.

PAYSAGE

Plusieurs caractéristiques :

Paysage se compose de formes naturelles et des formes résultant d'un aménagement du territoire par les hommes.

Selon certains, le paysage ne peut rendre comte que des apparences. Selon les géo-physiciens, le paysage est l'inscription dans l'espace d'un géosystème.

Le paysage est aussi comparable à  du temps cristallisé. Il acquiert une valeur marchande (cadre de vie) ; dans cette optique il est de plus en plus pris en compte dans la politique d'aménagement.

Le paysage est un objet regardé mais aussi un objet interprété.

Selon Gourou, il faut mettre en accusation le paysage pour le faire parler. Les observations du paysage sont un point de départ avant d'aller chercher d'autres sources d'analyses pour comprendre et expliquer (d'où dans cette acceptation du paysage, l'intérêt des enquêtes de terrain).

Décrire un paysage implique une démarche en 4 temps : distinction des sous-ensembles, description plus précise des sous-ensembles, questionnement, interprétation.

le paysage doit toujours être situé (dans l'espace géographique, par rapport à un observateur et au temps).

RÉGION

Notion ambiguë du fait qu'il s'agit d'entités de tailles très variables, qu'elles reposent sur l'émergence d'une qualité comme le paysage, l'attraction d'une ville, une activité dominante, une situation géographique particulière.

Pour R. Brunet, ce concept n'est pas opératoire en Géographie car son contenu varie selon les époques, les lieux, les stratégies. Il est vague, pour certaines régions naturelles, pour d'autres, entité administrative, pour d'autres encore, entités spatiales d'échelles moyennes…aussi, le terme de territoire semble finalement plus approprié.

AMÉNAGEMENT

Action volontaire et réfléchie d'une collectivité sur son territoire, soit à l'échelle locale (aménagement rural, urbain, local) soit à l'échelle régionale (grands aménagements régionaux, irrigation…) soit à l'échelle nationale (aménagement du territoire).

Les objectifs sont multiples : mieux distribuer les activités, les populations sur le territoire, réduire les disparités, améliorer la performance globale…

CONTRAINTES/

RESSOURCES

Contraintes : résistance des éléments de l'environnement qui créent des difficultés ou des limites à la mise en valeur d'un espace. Mais la Géographie classique a abusé de ce terme en évoquant les "contraintes naturelles" décrites comme des gênes, ce qu'elles ne sont que dans des circonstances extrêmes et en tout cas relatives aux moyens dont disposent les sociétés analysées. Il faut donc les considérer comme des éléments des géosystèmes avec lesquelles composent les sociétés.

Ressources : moyens pour créer une richesse. Mais notion ambiguë en géographie car une ressource est toujours relative : elle n'existe comme ressource que si elle est connue et si l'on est en mesure de l'exploiter.