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Le temps de l'ORTF ou l'époque d'une télévision non envahie par la publicité

Le 25 décembre 1959, apparaissait, sur le petit écran, l'horloge d'Houriez afin d'ouvrir les rendez-vous et les programmes du jour. Longue parfois était l'attente. Le temps de l'ORTF n'était pas encore monétisé.


Une musique accompagnait l'horloge pour annoncer les actualités régionales.




Les interludes permettaient également de patienter entre deux programmes, ou lors d'une interruption technique.
Le petit train de la mémoire était le plus célèbre de ces interludes.



Quelques histoires sans paroles, le dimanche en début de soirée, pour découvrir le cinéma muet des Années folles.



Le temps dilaté n'était cependant pas toujours de mise sur le petit écran. Certaines émissions ou séries se voulaient être dans l'air du temps, être le reflet du monde qui bouge. Des génériques appropriés permettaient de sortir au besoin le téléspectateur de sa torpeur.

Ainsi, tous les quinze jours, le mardi soir, Les Dossiers de l'écran traitaient souvent de sujets politiques ou de société inexplorés par les médias de l'époque. Le générique de cette émission, pour le moins anxiogène, voulait frapper les esprits.




Aujourd'hui Madame, magazine télévisé quotidien français créé en 1970 et diffusé l'après-midi sur la deuxième chaîne, était destiné aux femmes au foyer ; il alternait plateau et reportages sur un thème de société. De nombreux sujets encore tabous ont pu ainsi être abordés.



La musique du générique, assez enlevée, rappelle celle de la série des Saintes Chéries diffusée de 1965 à 1971 sur le petit écran.

La série
Les Saintes Chéries, déclinée en trois saisons (1965, 1968, 1971), qui décrit la vie quotidienne et les vicissitudes d'une famille parisienne aisée, trace un portrait humoristique de la société des Trente Glorieuses qui est en pleine mutation : la mère de famille, Ève, interprétée par la virevoltante Micheline Presle, femme au foyer, réussit à s'émanciper en devenant employée d'une agence de publicité ; la figure du père, incarnée par Daniel Gélin, révèle les fissures du modèle masculin traditionnel au contrecoup de la modernité.



Quelques extraits d'épisodes proposés par l'INA :


Mais le temps de l'ORTF sans trop de publicité (elle est apparue sur le petit écran en 1968) était déjà compté. Un extrait, savoureux comme un yaourt, des Saintes Chéries, prémonitoire :







30/12/2008

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