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L'Union pour la Méditerranée

Le projet de rapprochement des deux rives de la Méditerranée a été formellement lancé en 1995 sous le nom d'Euromed avec le processus de Barcelone. C'est la rencontre des Quinze avec les pays tiers méditerranéens, c'est-à-dire les pays arabes et Israël. Il s'agissait de rechercher à la fois une stratégie économique et une stratégie de sécurité. Les Français et les Espagnols, à la pointe de la Conférence Euromed, étaient très inquiets de la poussée islamiste et des pressions migratoires notamment en Algérie et au Maroc.

Mais après l'assassinat du Premier ministre israélien Itzhak Rabin en novembre 1995 et le retour du Likoud au pouvoir, la machine s'est grippée, et quasiment tout le volet politique du processus de Barcelone est tombé à l'eau, les accords bilatéraux reprenant le dessus sur le cadre multilatéral.

Depuis son élection en mai 2007, Nicolas Sarkozy a multiplié les voyages officiels en Afrique du Nord, affichant son désir de reprendre l'initiative dans cette zone traditionnelle d'influence. Le projet d'une Union méditerranéenne a été avancé par la France pour tenter de rapprocher les Etats riverains de la Méditerranée, plus l'Autorité palestinienne et la Commission européenne.



L'Union pour la Méditerranée se veut un partenariat renforcé qui doit profiter aux deux rives. Ainsi, l'Europe cherche  principalement à enrayer l'immigration clandestine en développant la prospérité à la source.

Le Dessous des cartes (diffusion en mars 2008) nous propose de mieux comprendre ses enjeux :



Le 13 mars 2008, le projet d'Union pour la Méditerranée est officiellement adopté par le Conseil Européen. Profitant de la présidence française de l'Union dès juillet, Nicolas Sarkozy veut organiser le 13 et le 14 juillet un sommet réunissant les pays concernés et l'UE pour lancer officiellement cette nouvelle entité.


Nicolas Sarkozy, le président syrien Bachar al-Assad (au centre)
et son homologue égyptien Hosni Moubarak.

Les dirigeants de plus de 40 pays ont officiellement lancé à Paris l'UPM voulue par le président Nicolas Sarkozy qui a salué le « geste de paix » des pays arabes.

Le fonctionnement de cette organisation doit reposer sur un sommet tous les deux ans, sur une coprésidence, assurant une égalité entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, et sur un secrétariat permanent. Nicolas Sarkozy envisage d'être le premier président du nord, et que le premier président du sud soit Mohammed Hosni Moubarak. Il souhaite également que le futur « secrétariat général » permanent soit localisé en Tunisie. Très vite, la Commission européenne avertit Nicolas Sarkozy qu'il ne pourra coprésider l'UPM que pendant les six mois de la présidence française de l'Union européenne (juillet-décembre 2008).


voir "Union pour la Méditerranée, mode d'emploi" (Infographie proposée par Le Figaro)


L'invasion de Gaza par Israël (27 décembre 2008-18 janvier 2009) a gelé la relance de l'UPM, les pays arabes refusant de s'asseoir aux côtés d'Israël.



21/05/2009

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